La télémédecine, un avis médical spécialisé pour tous, partout

Tele L’avènement d’internet entre la fin des années 90 et le début des années 2000 ainsi que les multiples évolutions en matière de télécommunications ont permis à la pratique de la télémédecine de voir le jour. Son but ? Donner un accès permanent à des soins efficaces au plus grand nombre, même dans les régions les plus reculées. Zoom sur la révolution de la télémédecine.

Comment fonctionne la télémédecine ?

L’équipement consiste généralement en un (ou plusieurs) postes informatiques connectés à internet sur lesquels les médecins ont accès aux serveurs. De là, les professionnels de la santé consultent les données concernant les patients qui sont transmises soit par le réseau satellite soit par le réseau filaire. Le patient, lui est équipé d’un transmetteur qu’il pourra installer à son domicile, dans une pièce où il passe plus de vingt minutes par jour, telle qu’une chambre, afin de capter un maximum de données. Ce transmetteur est relié à une prise murale standard. Le satellite est la pierre angulaire, grâce à lui un grand nombre de services peuvent être proposés dont la télémédecine. Le satellite permet également de s’affranchir de toutes infrastructures terrestres, il fonctionne comme un miroir qui réceptionnerait des données et les transmettrait sans limite géographique.

Une pratique salvatrice

Ce système de solutions de télédiagnostic et de soins via des objets connectés est en pleine émergence et serait en passe de changer la vie d’un grand nombre de malades. En effet, grâce à cette pratique, un médecin généraliste d’un village isolé ne sera plus livré à lui-même. Il pourra être épaulé par ses confrères spécialistes dans une discipline. Ils pourront ainsi échanger autour d’un diagnostic et d’un traitement à appliquer pour chaque cas. Mieux encore, certains patients à mobilité réduite pourront être suivis à distance. La télémédecine permet également un contrôle en temps réel. Selon le Pr. Saoudi du Centre Hospitalier Princesse Grace à Monaco, la télémédecine apporte un réconfort indéniable auprès des patients. Elle ne se substitute en aucun cas au suivi conventionnel, mais vient s’ajouter à ce dernier. « Une consultation basique sera moins centrée sur la prothèse (qui aura été suivie par télémédecine), et ses caractéristiques techniques et électriques, mais davantage sur le patient lui-même et son « bien-être », ajoute-t-il. Aussi, grâce à la télémédecine la fréquence des hospitalisations est réduite, le patient gagne ainsi en confort. De plus, la standardisation de cette pratique répond à une pénurie en matière de ressources humaines, notamment dans le domaine de la cardiologie, renchérit-il.

La télécardiologie au centre Hospitalier Princesse Grâce

Le Centre Hospitalier Princesse Grace réalise de la télécardiologie. A Monaco, les médecins utilisent la télémédecine pour suivre les patients atteints de problèmes cardio-vasculaires ou encore d’apnées du sommeil. L’hôpital est en mesure de suivre les prothèses elles-mêmes et leurs fonctionnements. Multi-connecté, le Centre hospitalier de Monaco travaille en perpétuelle corrélation avec ses partenaires en Suède (Karolinska Institute à Stockholm), en Turquie (l’hôpital privé d’Istanbul et au Turkménistan. Le satellite du projet Monacosat a été lancé par la société SSI Monaco (Space System International), dirigée par Ihami Aygun, durant le premier semestre de 2015. Grâce à lui les hôpitaux suscités sont en mesure d’échanger rapidement des données ou des dossiers complets pour une prise en charge plus efficace.

Un avenir prometteur

Selon plusieurs études, cette technologie moderne serait plus efficace pour réduire les coûts tels que les frais de déplacement ou d’hospitalisation, par exemple. De surcroît, la télémédecine à vocation à s’étendre à toutes les autres pathologies afin de suivre des malades atteints d’autres pathologies. Cette nouvelle forme de médecine permettra aux pays en développement d’accéder : « avec de petits investissements aux soins de santé de classe mondiale dans leurs propres hôpitaux locaux », explique Ibrahim Turan, professeur en chirurgie orthopédique au Karolinska Institute à Stockholm – Suède. A l’horizon de 2020, c’est près d’un million de patients qui devraient bénéficier de ces services. Source: fr.euronews.com/
Article publié le 19/01/2016